de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Cécile Corbel

vendredi 13 mai 2016

Cécile Corbel - La lettre (session acoustique)

8 commentaires:

Célestine ☆12 mai 2016 à 23:06
Je me suis laissé porter par les sons et les images de cette belle chanson.
Le cadre est fantastique, et n'est pas sans me rappeler certaine petite chapelle que je visitai il y a quelque temps, et qui me laissa un souvenir ébloui...
La musique de la harpe est mélodieuse et les cordes filmées au ralenti montrent tout la magie de cet instrument qui ne vibre forcément que sous les doigts d'une fée...et cette belle rousse semble tout droit sortie d'une légende celte.
Bref, merci Den pour cette belle découverte.
¸¸.•*¨*• ☆
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Den13 mai 2016 à 08:10
Cette musique d'un autre temps empreinte d'une telle portée... accueillie dans ce cadre éblouissant permet des envols magiques en mélodie chantante vibrante en choeur de harpe sonnant si joliment en miroir reflété....
Merci Célestine pour tes mots...
J'aime beaucoup Cécile Corbel et sa poésie de l'imaginaire.
Douce journée à toi.
Den
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Maria-Lina13 mai 2016 à 12:28
J'adore la guitare sèche, que c'est beau! Bise et un agréable vendredi dans la joie!
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Denise13 mai 2016 à 15:51
Bonjour chère Den, un grand merci de ce magnifique moment musical. C'est si beau et doux. Ces belles notes transportent. La petite chapelle me fait penser à celle que j'ai vu à Locronan.
Je te souhaite de tout coeur un très beau week-end de Pentecôtes avec toutes mes amitiés.
Bisous ♥
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marine D15 mai 2016 à 10:33
On pense aux belles dames du temps passé qui se promenaient dans des jardins médievaux, en attendant leur bel amant...
Bisous Den
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Den15 mai 2016 à 14:11
Toute une époque d'un temps passé....
beau dimanche à toi Marine.
Je t'embrasse.
Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard